11 contrats de destination soutenus par le Gouvernement




Le tourisme est un atout majeur pour l'économie, et les contrats de destination sont proposés aux acteurs territoriaux pour les inciter à construire une offre touristique cohérente, et ainsi mieux promouvoir nos régions à l'international.



© - Frédéric de La Mure / MAEDI
Le contrat de destination est donc un outils de développement de l'atractivité touristique qui s'étend sur plusieurs années, sous forme d’actions portant sur la structuration de l’offre, la qualité d’accueil, la promotion de la destination sur les marchés cibles et l’observation des marchés et des retombées économiques. Ce contrat a aussi pour but de fédérer acteurs publics et privés.

Sur les 40 dossiers déposés, 11 ont été retenus, sur la base d'une lisibilité suffisante de la marque du territoire, associant un grand nombre de partenaires et en adéquation avec un budget adapté.

Les 11 destinations sélectionnées sont : les Alpes, l’Auvergne, la Baie du Mont-Saint-Michel, « Biarritz, destination golf », Bordeaux, la Bourgogne, Lyon, le massif des Vosges, les montagnes du Jura, le Val-de-Loire, et « la Normandie et l’Ile-de-France, destination impressionnisme ». Chaque contrat recevra 75.000 euros de dotation de l’État sur trois ans.

Le potentiel touristique de notre pays est loin d’être pleinement exploité : la région francilienne, la côte d’Azur et les stations alpines concentrent la plus grande partie de la fréquentation touristique, ces trois régions cumulant près de 50% des emplois du secteur.

Chaque territoire doit pouvoir bénéficier d’une activité économique liée au tourisme en mettant en place une stratégie de promotion qui s’appuie sur ces contrats de destination portés par plusieurs collectivités locales.

La fréquentation des clientèles internationales, qui représente 40% de l’activité hôtelière, contribue pour 36% à la dépense touristique intérieure.

Comme l’a souligné Laurent Fabius, Ministre des Affaires étrangères, en juin 2014, "...la France vit un paradoxe, c’est en effet la première destination touristique au monde depuis plus de 30 ans, avec un secteur générant plus de 2 millions d’emplois, mais qui en terme de recettes ne se situe qu’au 3ème rang"... L’Espagne reçoit environ 30% de touristes en moins, delon les années, mais cela lui rapporte 10% de recettes en plus car les séjours y sont plus long.  Chez nous, beaucoup viennent à Paris, mais ne visitent pas nos régions ou y restent trop peu de temps »..

Les chiffres pour 2014 viennent de tomber, l'Espagne a battu des records en terme d'arrivées, pour la seconde année consécutive affichant 65 millions de visiteurs (+7,1%) et reste en seconde position mondiale devant la France en terme de revenus.  Avec 63 milliards d'euros générés par ce pan de l'économie, soit une hausse de 6,5%, le tourisme reste véritablement l'un des moteurs de la reprise espagnole.

Si nous sommes fier de détenir la position de leader, nous devons prendre conscience que nos voisins misent sur cette manne financière d'autant que selon les prospectives de l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), plus d'un milliard de touristes supplémentaires sont attendus à échéance de 2030.

Nous sommes loin d'avoir exploité notre formidable potentiel et nous devons avant tout soigner particulièrement l'accueil. Fleur Pellerin alors secrétaire d'Etat en charge du Tourisme déclarait lors de la clôture des Assises de juin 2014 : "Nous devons retrouver le sens de l'hospitalité. Tout le monde le reconnaît : nous pouvons faire mieux sur l'accueil et la qualité du service. Cela ne se fera certes pas en un jour, car le frein est d'abord culturel : trop souvent on confond service et servilité. Mais recevoir, c'est aussi un honneur ! Nous devons être fiers de faire découvrir notre pays ! Tout le monde est concerné, mais c'est d'abord un enjeu pour les professionnels, que nous devons accompagner dans cette démarche".
 
 De nouveaux projets seront sélectionnés au cours de l'année 2015, mais institutionnels et professionnels sont-ils vraiment conscients de cet enjeu collectif ? A suivre... !

Jean-Louis Corgier


 

Mercredi 28 Janvier 2015
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