Peintre de l’âme, célèbre pour ses portraits et ses scènes de genre, Greuze est l’une des figures les plus importantes et les plus audacieuses du XVIIIe siècle.
Aujourd’hui méconnu, il fut en son temps acclamé par le public, courtisé par les collectionneurs et adulé par la critique, Diderot en particulier. Mais le peintre est aussi l’un des artistes les
plus singuliers de Paris. Esprit frondeur, il ne cesse de réaffirmer sa liberté de création et la possibilité de repenser la peinture en dehors des conventions.
Aujourd’hui méconnu, il fut en son temps acclamé par le public, courtisé par les collectionneurs et adulé par la critique, Diderot en particulier. Mais le peintre est aussi l’un des artistes les
plus singuliers de Paris. Esprit frondeur, il ne cesse de réaffirmer sa liberté de création et la possibilité de repenser la peinture en dehors des conventions.
Jean-Baptiste Greuze - "Le Gâteau des rois" peint en 1774, représentant une famille de paysans bourguignons partageant la galette de l'Épiphanie (Musée Fabre de Montpellier) - © DR
L’exposition propose de redécouvrir son œuvre au prisme du thème de l’enfance, à partir d’une centaine de peintures , dessins et estampes, provenant des plus grandes collections françaises et internationales, avec des prêtes exceptionnels du musée du Louvre, du musée Fabre ( Montpellier), du Metropolitan Museum of Art ( New-York), du Rijksmuseum ( Amsterdam), du Kimbell Museum of Art ( Fort Worth), des Galeries Nationales d’Écosse ( Édimbourg), des collections royales d’Angleterre, ainsi que de nombreuses collections particulières.
Une exposition inédite sur un grand peintre…
"Jeune fille à la colombe" (Musée de la Chartreuse-Douai) - "Louise Gabrielle Greuze" (Musée de la Chartreuse-Douai)- "Jeune berger qui tente le sort" (Musée du Petit Palais) - "Le petit paresseux" (Musée Fabre- Montpellier) - © DR
L’enfance en lumière
Rarement peintre n’a autant représenté les enfants que Greuze, sous forme de portraits, de têtes d’expression ou dans ses scènes de genre: candides ou méchants, espiègles ou boudeurs, amoureux ou cruels, concentrés ou songeurs, ballotés dans le monde des adultes, aimés, ignorés, punis, embrassés ou abandonnés. Tel un fil rouge, ils sont partout présents dans son œuvre, tantôt endormis dans les bras d’une mère, tantôt envahis par une rêverie mélancolique, tantôt saisis par la frayeur d’un évènement qui les dépasse.
Le parcours les met en lumière autour de sept sections, de la petite enfance aux prémices de l’âge adulte.
Parcours de l’exposition
"Les œufs cassés" (Metropolitan Museum of Art-New-York) - © DR
Section 1 : Introduction
Section 2 : L’enfance d’après nature
Section 3 : Aimer, allaiter, éduquer
Section 4 : Histoires de famille, théâtres intimes
Section 5 : Greuze gravé, l’enfance en majesté
Section 6 : La leçon de l’histoire. Le fils face au père
Section 7 : Innocence perdue et destins brisés.
Jean-Baptiste Greuze
Jean-Baptiste Greuze "Portrait de l'artiste" - © Thierry Le Mage/Musée du Louvre
Jean-Baptiste naît le 21 août 1725 à Tournus (Saône-et-Loire). Fils d’un entrepreneur et architecte, il fut dès sa plus tendre enfance attiré par le dessin, malgré la volonté de son père qui le destinait au commerce. Toutefois, il fut soutenu dans sa vocation, par le peintre lyonnais Charles Grandon, dont il sera l’élève.
Ses débuts au salon de 1755 furent un triomphe. Son « Père de famille lisant la Bible à ses enfants » connaît un grand succès. Aussi, il devient membre associé de l’Académie, part étudier à Rome de 1755 à 1757.
Greuze introduit un réalisme d’influence néerlandaise dans la peinture de genre et le portrait français. Avec finesse, il capture les détails des décors et des costumes, parle au cœur, éduque les observateurs et cherche à les rendre « vertueux ».
Le 3 février 1759, il épouse Anne-Gabrielle Babuty, fille d’un libraire du quai des Augustins, François Babuty, dont il expose le portrait, en 1761. L’année suivante, madame Greuze donne naissance à une première fille Anna-Geneviève, qui embrassa la carrière de son père et qu’elle soutiendra jusqu’à sa mort, le 21 mars 1805. Ayant placé sa fortune en rentes sur l’Hôtel de Ville, la Révolution le ruina entièrement !
Ses débuts au salon de 1755 furent un triomphe. Son « Père de famille lisant la Bible à ses enfants » connaît un grand succès. Aussi, il devient membre associé de l’Académie, part étudier à Rome de 1755 à 1757.
Greuze introduit un réalisme d’influence néerlandaise dans la peinture de genre et le portrait français. Avec finesse, il capture les détails des décors et des costumes, parle au cœur, éduque les observateurs et cherche à les rendre « vertueux ».
Le 3 février 1759, il épouse Anne-Gabrielle Babuty, fille d’un libraire du quai des Augustins, François Babuty, dont il expose le portrait, en 1761. L’année suivante, madame Greuze donne naissance à une première fille Anna-Geneviève, qui embrassa la carrière de son père et qu’elle soutiendra jusqu’à sa mort, le 21 mars 1805. Ayant placé sa fortune en rentes sur l’Hôtel de Ville, la Révolution le ruina entièrement !
Informations pratiques
Petit Palais,
Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Avenue Winston Churchill, 75008 Paris.
Tél: 01 53 43 40 00
www.petitpalais.paris.fr/
Horaires d’ouverture:
Du mardi au dimanche de 10h à 18h.
Nocturnes les vendredis et samedis jusqu’à 20h.
Fermé le 25 décembre et le 1er janvier.