La Cathédrale d'Angoulême - © Philippe B
À la croisée de l’histoire et de l’art contemporain, Othoniel a créé ce qu’il appelle une œuvre d’art totale, immersive et poétique, composée de 147 objets d’art sacré de la seconde moitié du 19ème siècle, parmi lesquels des ostensoirs et des encensoirs, des calices, patènes et autres reliquaires mis en majesté par le talentueux plasticien.
Ce « Trésor » unique en France est le fruit d’une commande de l’État passée en 2008 à l’artiste. Sa conception et son aménagement dans les vestiges d’un ancien clocher et d’une chapelle attenante, ont demandé huit années de travail. Son ouverture en 2016 fut saluée dans le monde entier et même par le » New York Times », en ces termes « La beauté d’un écrin de verre, d’or et d’argent. «
Ce « Trésor » unique en France est le fruit d’une commande de l’État passée en 2008 à l’artiste. Sa conception et son aménagement dans les vestiges d’un ancien clocher et d’une chapelle attenante, ont demandé huit années de travail. Son ouverture en 2016 fut saluée dans le monde entier et même par le » New York Times », en ces termes « La beauté d’un écrin de verre, d’or et d’argent. «
© Catherine Monbreault
Une visite confidentielle
Dans une continuation des maîtres architectes de cet édifice religieux, l’artiste a placé son chef d’œuvre de lumière, dans l’aile sud du transept en partie détruite en 1568 par les canons de l’amiral de Coligny et qu’Abadie, au 19ème siècle n’avait pu restaurer. Un mur ayant remplacé le vitrail explosé pendant les Guerres de religions, Jean-Michel a recréé le vitrail monumental de la Salle du Merveilleux, composé de 10 000 pièces de verre, parsemées d’étoiles ambre incluses de mica et d’or. Somptueux.
© Trésor de la Cathédrale d'Angoulême
Trois espaces sont à visiter: le Lapidaire, l’Engagement, le Merveilleux. On y accède soit depuis l’extérieur de la cathédrale , soit depuis l’intérieur en traversant une vaste chapelle de jour ornée des portraits des évêques du diocèse d’Angoulême.
Le « Lapidaire «, au rez-de-chaussée s’ouvre sur une salle de sculptures. Une Vierge à l’enfant du 17ème siècle, de Jean Degoulon trône sur son centre, sur un fond de tenture bleue, brodée à l’or. Posée sur un socle de grosses perles de verre de Murano, elle donne le ton de l’esprit du plasticien, dont l’art joue avec la matière cristalline, les lignes et les couleurs, dominées par le bleu marial dans les vitraux.
Le « Lapidaire «, au rez-de-chaussée s’ouvre sur une salle de sculptures. Une Vierge à l’enfant du 17ème siècle, de Jean Degoulon trône sur son centre, sur un fond de tenture bleue, brodée à l’or. Posée sur un socle de grosses perles de verre de Murano, elle donne le ton de l’esprit du plasticien, dont l’art joue avec la matière cristalline, les lignes et les couleurs, dominées par le bleu marial dans les vitraux.
© Catherine Monbreault
La deuxième salle, l »Engagement » protégée par une lourde grille composée de cinq anneaux d’aluminium anodisés est accessible aux seuls visiteurs du Trésor. Elle réunit des vitrines en forme de tabernacle qui accueillent des vêtements utilisés pendant les cérémonies liturgiques, des objets nécessaires à la célébration de l’Eucharistie ainsi que des témoignages du courage ecclésiastique pendant les périodes sombres de notre Histoire - un ciboire utilisé par un prêtre réfractaire lors des messes clandestines sous la Révolution, une valise-autel ayant appartenu à un curé prisonnier de guerre en Allemagne, habilité à célébrer la messe pendant la Seconde Guerre Mondiale…
© Catherine Monbreault
La troisième et dernière salle du Trésor surnommée « le Merveilleux », constitue l’apothéose. Ses vitrines brillent de calices et reliquaires plus beaux les uns que les autres. Au centre de la salle, une statue de Vierge à l’enfant, tandis que des sculptures de saints ( Blandine, Bernadette Soubirous…) ornent les murs. Des murs recouverts d’un papier peint couleur or spécialement créé pour le Trésor, tout comme les magnifiques carreaux du sol. Le motif commun, que l’on retrouve également dans les vitraux, est un nœud néo-roman dessiné par Paul Abadie pour les verrières de la nef de la cathédrale.
© Trésor de la Cathédrale d'Angoulême
Il s’agit, à ce jour en France, du seul Trésor composé par un artiste contemporain. Une mise en scène féerique, colorée et lumineuse qui sublime le mystère de la foi.
Visites sur réservation de mars à décembre.
angouleme-tourisme.com