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Clermont-Ferrand, l’ancienne capitale des Arvernes affiche son dynamisme



La capitale auvergnate peut, à juste titre, se prévaloir de son titre de plus grande ville du centre du pays. Ses personnalités et celles de la province ont, au fil des siècles, marqué l’Histoire de France de leur empreinte.



La Cathédrale Notre-Dame de l’Assomption - © Clermont Auvergne Tourisme
La Cathédrale Notre-Dame de l’Assomption - © Clermont Auvergne Tourisme
De Vercingétorix aux Frères Michelin en passant par le mathématicien-physicien-inventeur-philosophe et théologien Blaise Pascal. Aujourd’hui, Clermont-Ferrand est une ville dynamique, propice à l’éclosion de jeunes talents.

La statue de Vercingétorix, place de Jaude - © Hubert Gouleret
La statue de Vercingétorix, place de Jaude - © Hubert Gouleret
Les deux statues, symboles de l’histoire de la cité,se font face, trônant majestueusement à chaque extrémité de la Place de Jaude, centre géographique et commerçant de la ville, non loin de la cathédrale et de l’Office de Tourisme. D’un côté, la statue équestre en bronze d’un fier Arverne répondant au nom de Vercingétorix dressé hardiment sur son cheval au galop et brandissant son glaive vainqueur vers le ciel, terrassant les cohortes romaines sur le plateau de Gergovie qui, aujourd’hui, accueille le musée archéologique de la bataille ; de l’autre, celle, en pied,du général Desaix, auvergnat des bords de Sioule et fidèle compagnon et ami de Napoléon. La première, dressée sur une colonnade en pierre de Volvic, est l’œuvre du sculpteur Auguste Bartholdi en 1903 ; la seconde, érigée en 1848 sur un piédestal en granit revêtu de plaques de marbre, du sculpteur parisien Charles-François Leboeuf, lauréat du Prix de Rome en 1817. Le décor est planté : l’Histoire fait partie intégrante de la richesse culturelle de la ville.

Pour ne rien rater, mieux vaut être bien accompagné

La statue d'Urbain II sur son piédestal place de la Victoire - © Hubert Gouleret
La statue d'Urbain II sur son piédestal place de la Victoire - © Hubert Gouleret
Pour mieux comprendre et appréhender la découverte de la ville, il est souhaitable de se rendre à l’Office de Tourisme situé sur la place de la Victoire, accolée à la cathédrale. S’y adjoindre les conseils éclairés de guides est un choix judicieux. Car le centre historique de la cité regorge d’endroits insoupçonnés auxquels lesdits guides rajoutent un ʺgros soupçonʺ d’anecdotes toutes plus savoureuses les unes que les autres. L’aventure commence par le descriptif de cette Place de la Victoire, juchée sur la butte fondatrice de la cité gallo-romaine d’Augustonemetum. Son sous-sol est truffé de galeries, à l’instar de celui de toute la ville. L’une d’entre-elles, d’origine romaine, est classée à l’Inventaire des Monuments historiques. Elles ont servi, au fil des siècles, de caves à vin et à fromage et forment, encore à l’heure actuelle, un gigantesque labyrinthe. Au centre de la place, la Fontaine Urbain II rappelle le règne de ce Champenois qui fut élu pape en 1088 contre l’antipape Clément III installé à Rome. En 1095, Urbain II préside le Concile de Clermont au cours duquel il prêche la première croisade qui durera jusqu’en 1099. Le monument actuel rappelle cet événement dont l’origine est la décision des Turcs d’empêcher aux chrétiens l’accès aux lieux saints à Jérusalem. 

Le choeur de Notre-Dame de L'Assomption - © Hubert Gouleret
Le choeur de Notre-Dame de L'Assomption - © Hubert Gouleret
Construite à partir de 1248 sur l’emplacement de l’ancienne cathédrale romane, la Cathédrale Notre-Dame de l’Assomption borde la place de la Victoire. Ses deux flèches, œuvre d’Eugène Viollet-le-Duc en 1880, culminent à plus de cent mètres et sont visibles de toute l’agglomération. De conception gothique, elle est construite en pierre de lave de Volvic. Elle a été remaniée dans la deuxième moitié du 19ème siècle par Eugène Viollet-le-Duc. Sa visite organisée est un excellent moyen de connaître les étapes majeures de son existence depuis sa construction. Peut-être est-il l’heure de se restaurer ? Alors le Bistrot de la Butte - le bien nommé - vous ouvre ses portes. Judicieusement situé sur la place de la Victoire, il présente une cuisine sans prétention mais qui a le mérite d’être faite à base de bons produits et, par voie de conséquence, parfaitspour la réalisation de bons petits plats, de planches et de tapas. L’idéal pour une petite halte régénératrice. Le dos tourné à Notre-Dame de l’Assomption, la descente de la Rue des Gras mène à la Halle gourmande Saint-Pierre, le temple du produit frais du centre-ville. Une halte recommandée pour découvrir les produits locaux. En contournant la halle, apparaît la Place Saint-Pierre et, au 23 plus précisément, la façade d’une échoppe fromagère, la Fromagerie Nivesse. Il y a vingt-et-un ans, Olivier Nivesse a déployé ici ses alléchants étals pour le plus grand plaisir des amateurs avertis. Et il y en a ! En cette Région Auvergne, justement qualifiée de plateau de fromages. Entendez par là les cantal, salers, saint-nectaire, bleu d’Auvergne, bleu de Laqueuille, fourme d’Ambert, tomme, fourme de Montbrison...dont plusieurs AOP. Et chez Olivier Nivesse, des fromages, il y en a aussi pour tous les goûts, de tous les pâturages et de tous les horizons. Selon les saisons, entre 150 et 180, de quoi répondre aux aspirations de tous les palais, même les plus ʺdélicatsʺ. Puriste, Olivier les sélectionne selon des critères bien définis. Il privilégie le goût, les fromages au lait cru et fait appel aux producteurs fermiers locaux. Un gage de qualité !

Place de Jaude - © Clermont Auvergne Tourisme
Place de Jaude - © Clermont Auvergne Tourisme
Passage obligé, la Place de Jaude n’en reste pas moins l’endroit où faire ses emplettes, où toute la société clermontoise se retrouve, surtout dans les moments festifs de la vie telle la Trêve des Confiseurs. Cette pratique trouve son origine en 1874. La France se remettait lentement économiquement des affres de la Guerre de 1870-71 contre la Prusse. Les débats à la Chambre des Députés étaient d’une extrême intensité et, pour certains, faire retomber le soufflet ne pouvait qu’être bénéfique. La période des Fêtes de Noël fut un excellent prétexte et une pause, instituée. L’occasion pour les confiseurs de relancer leur commerce et par là-même l’économie du pays. Non loin de la place, au 8 de la rue des Minimes, se niche La Gourmandine. A sa tête, Stéphane Fernandes. L’homme est un pur produit des écoles hôtelières d’Auvergne. Dès l’âge de 16 ans, il fréquente Brassac-les-Mines, La Chaise-Dieu et Aurillac. Il crée l’actuel établissement en 2014 et y propose une cuisine traditionnelle de saison. Pour commencer, le poulpe et sa mousseline de potimarron ou le mi-cuit de foie gras maison, toast de brioche à l'abricot ; à suivre, le mi-cuit de thon au sésame noir (le plat signature) ou le ris d’agneau, jus aux morilles ou encore la régionale truffade ; pour finir, coque de meringue, mousse de chocolat blanc au café, poivre de Timut (poivre rouge népalais) ou éclair à la crème de butternet, marmelade à l’orange. Des plats élaborés par le chef Nicolas Dufour et son équipe. Côté carte des vins en blanc et rouge, l’occasion est tentante de tester les producteurs locaux : Gilles Monier à Massiac – Henri Chaumet à Boudes – Domaine des Bérioles à Cesset (Saint-Pourçain-sur-Sioule) – Bastien Migeon à Châteaugay. Stéphane Fernandes aime recevoir sa clientèle autour d’une table accueillante, échanger avec elle et lui faire passer un excellent moment dans le plaisir de la dégustation. Toutefois, dans le landerneau clermontois de la restauration, il se ʺmurmurerait des chosesʺ...Certainement l’une des bonnes adresses de cuisine traditionnelle de la cité de Blaise Pascal. Et de Blaise Pascal, parlons-en !
 

Blaise Pascal, une courte vie bien remplie

S’il est un nom qui a retenti tout au long de cette année 2023 dans l’agglomération clermontoise, c’est bien celui de Blaise Pascal, polymathe de génie. Car la cité auvergnate a fêté dignement, tout au long de l’année, les 400 ans de la naissance – le 19 juin 1623 - de l’inventeur de la pascaline. Qu’est-ce que la pascaline ? Tout simplement, la première calculatrice mécanique. Initialement conçue pour aider son père, premier président à la Cour des Aides de Normandie et chargé des recettes fiscales, elle s’est révélée une invention marquante pour le développement du calcul mécanique en Europe. Après avoir construit la bagatelle d’une vingtaine de pascalines, il obtient, de Louis XIV, l’exclusivité de la production de machines à calculer en France. 

Monument à Blaise Pascal dans le square éponyme - © DR
Monument à Blaise Pascal dans le square éponyme - © DR
Cependant, la ʺdestinéeʺ de Blaise Pascal ne s’est pas limitée à ses talents de mathématicien et d’inventeur. Conscient de ses limites à vulgariser sa pascaline  pour des problèmes de coût, il abandonne le projet et, en 1654, âgé de seulement trente-et-un ans, se consacre à la philosophie et à la religion. La page scientifique semble définitivement tournée. Commence alors, pour lui, le temps des écritures philosophales. Les deux œuvres les plus connues sont Les Provinciales, signées d’un pseudonyme, Louis de Montalte, et Pensées, cette dernière étant restée inachevée. Dans la première, Pascal écrit un ensemble de dix-huit lettres dans le but de défendre ses amis jansénistes dont son ami Philippe de Champaigne, contre les Pères Jésuites dont il met en doute la morale et la politique ; dans la seconde, un ensemble d’écrits rédigés en vue d’une apologie de la religion chrétienne, symbole de son militantisme religieux. C’est le moment de la spiritualité, de ses réflexions sur l’Abbaye de Port Royal et de son antagonisme contre les jésuites. Il meurt en 1662, à 39 ans. Nonobstant ce jeune âge, Blaise Pascal eut une courte vie bien remplie. Très tôt, il a montré des capacités pour les mathématiques et la science, un génie extraordinaire, sans doute grâce à la proximité de son père avec les principaux savants de l’époque dont Descartes et Roberval. A 11 ans, il rédige son premier ouvrage, le Traité des sons. A 12, il travaille sur la géométrie, à 16, il publie un traité sur la géométrie projective et à 19, invente la pascaline. Puis, il travaille sur les mathématiques, les sciences physiques…, enfin se passionne pour la philosophie et la théologie. Il aura laissé une quantité impressionnante de traités et écrits philosophiques en tous genres. Malgré tout cela, se pose la question de sa représentativité dans la bonne ville de Clermont-Ferrand. D’aucuns s’interrogent et l’ont fait savoir. Bien sûr, il existe de lui, au Musée d’Art Roger Quilliot, les sculptures le représentant et ses écrits visibles. Les deux pascalines sauvées et restaurées étant exposées au Museum d’Histoire naturelle Henri-Lecoq. Mais il faut se rendre au square éponyme pour contempler sa statue en bronze, réalisée en 1880 par le sculpteur Jean-Baptiste Guillaume. Certes, le square Blaise Pascal est un endroit charmant mais ce grand homme ne mériterait-il pas une meilleure exposition à la vue des Clermontois ? Et là, c’est la sensibilité d’un Auvergnat qui s’exprime.

Non loin de là, toujours dans le centre historique, la Basilique Notre-Dame du Port est un joyau de l’art roman. Pour les amateurs de trésors médiévaux, sa visite reste incontournable.  D’emblée, son chevet pyramidal orné de rosaces frappe l’imaginaire du visiteur tant le travail réalisé par les artisans de l’époque est un modèle de précision dans la finesse des détails. Et que dire de plus du splendide portail sud aux reliefs magnifiquement sculptés et des quelque 250 chapiteaux spirituellement décorés ? Une magnificence culturelle qui lui a valu l’inscription, en 1998, au Patrimoine mondial de l’Unesco au titre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Montferrand, l’ancienne capitale des Comtes d’Auvergne étale ses trésors

Clermont-Ferrand tire son nom de Clairmont, jadis ville des évêques, et de Montferrand, ville des Comtes d’Auvergne depuis le Haut Moyen Âge. Malgré le temps, ceinte au nord de ses anciens remparts avec, en son centre, la collégiale Notre-Dame de Prospérité, Montferrand a gardé une identité très forte et le passage est saisissant dès que l’on accède à ses rues bordées de splendides maisons romanes, à pans de bois, héritage bienheureux d’un judicieux conservatisme pour le bonheur des yeux et de l’esprit.

Musée d’Art Roger-Quilliot - © Clermont Auvergne Tourisme
Musée d’Art Roger-Quilliot - © Clermont Auvergne Tourisme
A l’entrée de Montferrand, le Musée d’Art Roger-Quilliot (le MARQ), inauguré en 1992, possède un fonds d’environ 22 000 œuvres d’art et en expose quelque 750 dans des domaines aussi différents que la peinture, la sculpture, la faïence de Clermont-Ferrand ou encore les divers écrits, sur un parcours de visite de 3 000 m2. Autre particularité, locale celle-ci, l’utilisation de la pierre de Volvic, notamment pour l’Athéna de Léonard Sarson, l’un des chefs-d’œuvre de la sculpture auvergnate à la Renaissance. Implanté dans l’ancien couvent des Ursulines, il étale ses collections sur six niveaux et couvre la période allant de l’époque médiévale jusqu’au XXème siècle. Y sont présentes des figures incontournables de l’art français. Tels Auguste Bartholdi, Théodore Chassériau, Gustave Doré, Jean-Honoré Fragonard… Quel bonheur de flâner dans les rues du Montferrand médiéval en suivant l’itinéraire établi par l’Office de Tourisme à la découverte des vestiges de l’endroit ! Et, soudain, une belle façade haute en couleur attire l’œil et celle-ci est loin d’être un vestige. La porte s’entrouvre et apparaît Hélène Martin. Une odeur de fruits chatouille délicatement les narines. Les étagères sont garnies de pots de confiture, la vraie, celle de notre grand-mère, réalisée par les confiseurs et confituriers de l’association créée en 2004 par Hélène, Puy Confit, dans le but de sauver le patrimoine sucré de l’Auvergne en voie de disparition. Un pur enchantement, par les odeurs et la vue ! Du moins pour l’instant. Mais ce n’est pas tout, boîtes et coffrets de pâtes de fruits, fruits confits et autres compositions à base, notamment, d’angélique d’Auvergne ne sont pas en reste et envahissent les petites niches murales. Nous sommes Aux Délices des Puys, rue Jules-Guesde. Car, il ne faut pas l’oublier, et Hélène se plaît à le souligner, c’est un véritable retour aux sources qu’elle a réalisé. Vers le milieu du XIXème siècle, les fruits confits étaient la première activité de la région. Après avoir créé l’association Puy Confit, Hélène a concrétisé l’un de ses rêves : ouvrir cette maison des confiseurs d’Auvergne. 

L'Aventure Michelin - Le plus gros pneu du monde - © Hubert Gouleret
L'Aventure Michelin - Le plus gros pneu du monde - © Hubert Gouleret
Après une dégustation qui a chatouillé agréablement, cette fois-ci, les papilles, la visite de Montferrand ne serait pas complète sans une visite sur le site Michelin où l’exposition L’Aventure Michelin raconte l’ascension phénoménale des deux frères Michelin, André et Edouard. Depuis cette année 1886 pendant laquelle ils reprennent une manufacture clermontoise de fabrication de tuyaux et de courroies située Place des Carmes, alors en faillite. L’idée de génie : mettre un revêtement en caoutchouc sur les bandes de roulement des véhicules pour atténuer les chocs, créant ainsi le pneu pour vélos et voitures, puis le rendre démontable et réparable en quelques dizaines de minutes. Tout le contraire du grand rival Dunlop, dont la conception était une simple bande de tissu collée à la roue. L’Aventure Michelin raconte les péripéties rencontrées, l’invention du radial en 1946, l’invention de la Micheline, les nombreuses difficultés, pour arriver à l’entreprise de renommée internationale d’aujourd’hui, tout est là, à découvrir. Et l’aventure continue…Pour les sportifs amateurs de rugby, en face, de l’autre côté de la rue, le Stade Marcel-Michelin (stade de l’Association Sportive Montferrandaise Clermont Auvergne) se laisse visiter. 

En soirée, un petit restaurant paisible semble tout indiqué. 
Alfred, rue du Puits-Artésien, est une table bistronomique affichant de belles surprises et une découverte de saveurs saisonnières. En cet hiver, la carte affiche des entrées telles que les Saint-Jacques rôties, cœur de palmier, choux de Bruxelles ou les ravioles de poulet, julienne de céleri ; en plats, le magret de canard butternut ou le pavé de cerf façon Rossini ; au dessert, un duo clémentine et marron marie, à la perfection, moelleux à la châtaigne, mousse au marron, clémentine fraîche et confite, glace au cognac, ou encore la pomme au four infusée au tilleul, crème à la vanille, sorbet au lait d’avoine. Une belle adresse à découvrir qui invite à s’interroger sur l’origine du nom de la rue qui l’abrite. Ainsi, cet endroit de Clermont-Ferrand, le bien nommé quartier des Salins, marque bien l’importance que revêtait le sous-sol du centre de la ville dès l’Antiquité. Il abritait deux puits artésiens datant du 1er siècle de notre ère, sous l’époque gallo-romaine. Ces puits permettaient la captation de sources, nombreuses sous la butte originelle surmontée d’un lac de cratère. Ce qui semble expliquer le choix fait pour la localisation de la ville antique. Au pied du puy la dominant du haut de ses 1 465 mètres, le puy de Dôme. Car la visite de Clermont-Ferrand ne serait pas complète sans son ʺascensionʺ.


​Le puy de Dôme, 1er site touristique du département éponyme

Le puy de Dôme est le sommet emblématique de la Chaîne des Puys forte d’environ 80 volcans, inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco et labellisée Grand Site de France. A ses pieds, s’étalent la capitale auvergnate et ses villes satellites souvent connues comme villes d’eaux : Royat, Chamalières, Volvic à quelque 12 km… Bref, le Massif du puy de Dôme est l’un des plus hauts sommets de la Chaîne des Puys qui s’étend du nord au sud sur quelque 45 km et large de 3 à 5 km. Avec en prolongement au nord, son affaissement ayant donné naissance à la plaine de la Limagne. La formation de la chaîne commence il y a environ 95 000 ans pour se terminer il y a seulement 8 400 ans. Date relativement récente à l’échelle géologique et qui, malgré le qualificatif de volcans éteints, laisse la porte entrouverte à l’éventualité de nouvelles éruptions… Au pied du volcan, la Maison de Site présente une remarquable exposition narrant l’histoire géologique de la planète puis, plus précisément, celle qui a amené à la formation de la Chaîne de Puys. Enfin, les personnalités marquantes de cet endroit et l’histoire des trains du puy de Dôme de 1905 à nos jours. 

Le Panoramique des Dômes - © Hubert Gouleret
Le Panoramique des Dômes - © Hubert Gouleret
Le sommet du puy de Dôme s’atteint soit par un petit chemin, jadis muletier, très agréable à la belle saison, ou bien, plus facilement, grâce au Panoramique des Dômes, le dernier train à crémaillère construit et installé en France. Ce qui lui permet, à partir de la gare de départ située au cœur de la Maison de Site, de gravir les fortes pentes du volcan par tous les temps et d’arriver au sommet en 15 minutes. Au sommet justement, dès la descente du train, vous entrez dans une galerie de photos et affiches en tous genres relatant la formation de la Chaîne des Puys, sans oublier l’atterrissage inoubliable d’Eugène Renaux. En effet, en 1907, les deux frères Michelin créent le Trophée Michelin pour récompenser l’aviateur qui, parti d’un endroit quelconque du département de la Seine, parviendra à poser son appareil au sommet du puy, en moins de six heures. C’est chose faite le 7 mars 1911. Parti de Buc (Yvelines) à bord d’un biplan Farman équipé d’un moteur Renault de 60 chevaux, le pilote Eugène Renaux avec, à ses côtés, Albert Senouque, se pose au sommet du puy et remporte le prix de 100 000 francs de l’époque. Aujourd’hui, les guides-vulcanologues expliquent la formation des volcans, les bouleversements qui lui ont succédé et l’affaissement de la faille de la Limagne donnant naissance à la plaine du même nom. D’ailleurs, par ciel clair, la vue à 360° offre un magnifique panorama sur ces paysages époustouflants. Avant de se sustenter au Resto d’Epicure, un passage par le Temple de Mercure – divinité protectrice des voyageurs et des commerçants - s’impose. Haut-lieu de pèlerinage, cet édifice gallo-romain du début du 1er millénaire a livré toute une collection d’objets montrant l’intérêt que lui portait la population de l’époque. Fermé durant la période hivernale, le Resto d’Epicure s’éveille à la belle saison et offre une cuisine inventive propice à la découverte de bons petits plats régionaux. Véritable point d’orgue, cette étape bistronomique œuvre pour une meilleure connaissance de l’entité auvergnate et de sa capitale et offre une vue à couper le souffle sur les monts du Massif du Sancy dont le puy de Sancy, point culminant des Monts d’Auvergne.

 

Office de Tourisme Clermont-Ferrand 
Place de la Victoire Tél : 04 73 98 65 00 
www.clermontauvergnetourisme.com

- Le Bistrot de la Butte 2, rue Terrail Tél : 04 73 92 21 56www.lebistrotdelabutte.fr
- Fromagerie Nivesse  23, place Saint-Pierre  Tél : 04 73 31 07 00 https://fromagerie-nivesse.fr
- La Gourmandine 8, rue des Minimes Tél : 04 73 28 27 82 www.gourmandine-restaurant.com
- Musée d’Art Roger-Quilliot Place Louis-Deteix Tél : 04 73 40 87 40
- Aux Délices des Puys 4, rue Jules-Guesde - Quartier de Montferrand Tél : 06 63 36 42 49 www.auxdelicesdespuys.com
- L’Aventure Michelin 32, rue du Clos-du-Four Tél : 04 73 98 60 60 www.laventure.michelin.com
- Alfred5, rue du Puits-Artésien Tél : 04 73 35 32 06 www.restaurant-alfred.fr
- Le Resto d’Epicure Sommet du puy de Dôme Tél : 04 73 87 43 02 https://chezepicure.fr/restauration-du-puy-de-dome/
   lerestodepicure@gmail.com

 
Mercredi 17 Janvier 2024
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