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La sécurité, au cœur des priorités de la Transat Jacques Vabre



De l’inscription des bateaux il y a plusieurs mois, jusqu’à leur amarrage aux pontons de Fort-de-France, la direction de course de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre, pilotée par Francis Le Goff, assure leur sécurité, ainsi que celles de leurs marins.




Des nouvelles des skippers

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La sécurité

C’est un gros morceau pour nous, la direction de course est au centre d’un travail d’équipe important”.
 Explications détaillées avec Pierre Hays, membre de la Direction de Course.
 
En amont de la course Dès l’ouverture du village vendredi dernier, les 8 arbitres de la Fédération Française de Voile, encadrés par Jean-Luc Laurent, ont procédé aux contrôles de sécurité des 79 bateaux engagés. Un peu plus de deux heures passées sur chacun d’entre eux, avec la présence obligatoire des deux skippers, pour vérifier tous les éléments nécessaires à la communication, au sauvetage, ou à la survie.

Fabrice Amédéo et Loïs Berrehar à bord de l’IMOCA Nexans Art & Fenêtres avant le départ de la Transat Jacques Vabre - © Jean-Marie LIOT
Fabrice Amédéo et Loïs Berrehar à bord de l’IMOCA Nexans Art & Fenêtres avant le départ de la Transat Jacques Vabre - © Jean-Marie LIOT
Les arbitres identifient les deux radeaux de survie, à l’intérieur et à l’extérieur, les réserves d’eau, de carburant, les mouillages, les lignes de vie, les feux de détresse, les bouées de sauvetage, le sac de survie etc… Tous ces éléments doivent être conformes, car il y a parfois des dates de péremption”, explique Pierre Hays. "Certains sont “plombés”, scellés, pour s’assurer qu’ils ne bougent pas ou qu’ils restent fermés, tout au long de la course. “Les arbitres testent aussi tous les moyens de communication du bateau”, que ce soit les liaisons VHF (pour communiquer en local), ou les liaisons satellitaires (pour communiquer avec la terre). Au passage, les arbitres récupèrent les numéros du bateau, et les équipages enregistrent les contacts de secours : celui du Cross (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage, qui assure la sécurité des bateaux en mer), la ligne rouge de la DC, et celui du team manager de chaque équipe.
 
Les visites des 79 bateaux se sont terminées ce mardi. En cas d’éléments manquants ou non-conformes, des contre-visites ont pu être organisées. “Même si les bateaux arrivent sur les courses de plus en plus prêts, on doit s’assurer que toutes les cases sont bien cochées avant leur départ”, confirme Pierre Hays. Enfin, ce jeudi matin avait lieu le briefing sécurité, organisé par la direction de course, en présence de tous les skippers, au cours duquel ont été rappelées les bonnes conduites à avoir en cas d’avaries. Désormais, les marins et les bateaux sont fin prêts.

​Le jour du départ

L’enjeu est de taille pour ce dimanche 7 novembre. Au total, près de 300 bateaux quitteront le port du Havre pour vivre, suivre ou encadrer le top départ : les 79 navires engagés évidemment, mais aussi les bateaux techniques des teams qui les accompagnent, une soixantaine de semi-rigides dédiés à la sécurité ou qui accueillent des partenaires, 24 vedettes à passagers, et 12 vedettes pour les médias, la production vidéo et les VIP. Cette flotte imposante nécessite une organisation précise, avec une zone dédiée aux bateaux indispensables au bon déroulement de la course, et une zone dédiée aux spectateurs - privilégiés. A noter qu’une autre zone, plus à l’écart, est réservée aux plaisanciers, qui souhaiteraient observer le départ en mer. “Celle-ci est encadrée par un arrêté de la préfecture maritime, qui a défini certaines règles pour ces bateaux privés : 12 personnes par bateau maximum, navigation au moteur obligatoire, à 8 nœuds maximum”, détaille Pierre Hays. Pour organiser cette journée de dimanche - et d’une manière générale les entrées et sorties de bateaux du port du Havre, grand port de commerce, où le trafic maritime est prioritaire - l’organisation de la Transat Jacques Vabre est “en contact proche avec les différentes autorités maritimes, portuaires, de secours, comme le Cross, la préfecture maritime, la SNSM, les gendarmes maritimes, les pompiers, la Direction Nationale Garde-Côtes des Douanes et la Marine Nationale…”. Un dernier briefing est organisé ce samedi après-midi avec tous les pilotes et copilotes des bateaux suiveurs mobilisés dimanche pour rappeler l’ensemble des règles en vigueur dimanche (et toujours adaptables en fonction des conditions météo).

​Pendant la course

Dès dimanche après-midi, et jusqu’au passage de la ligne d’arrivée du dernier concurrent (au plus tard le 5 décembre), “la direction de course est le chef d’orchestre du dispositif de sécurité en cas d’avarie à bord d’un bateau”. L’équipe de la DC est également en contact rapproché avec le Cross (de Jobourg pour le départ, puis de Gris-Nez pour une bonne partie de la course, et enfin de l’antenne locale à l’approche des Antilles), qui est aussi susceptible d’être contacté par les bateaux en cas de problème majeur. “Il y a plusieurs niveaux de crise, rappelle Pierre Hays, on ne traite pas de la même manière une voile déchirée ou un bateau qui se retourne, et en fonction du niveau on décide s’il y a activation ou non de ressources extérieures”. Pendant maximum quatre semaines, l’équipe de la direction est donc sur le pied de guerre, 24 heures sur 24 : “on assure une veille permanente, avec un système de quarts”. La DC est pilotée par Francis Le Goff, et composée par ailleurs de Sylvain Viant, Yann Chateau, Guillaume Evard, et donc Pierre Hays. Elle sera, cette année, basée au Havre puis en Martinique (“avec des avions décalés pour assurer la continuité de la veille”). Ces cinq personnes jouent ainsi un rôle essentiel dans la bonne tenue de la course : “On est souvent dans la confidence, ou en tout cas dans la confiance, avec tous les marins, souligne Pierre Hays, on discute le plus possible avec eux, ou avec leur team manager à terre”. Et, si la direction de course observe quelque chose d’anormal au travers du positionnement des balises des bateaux, elle peut aussi être proactive et prendre des nouvelles rapidement par téléphone.
Initiatives coeur - Sam Davies / Nicolas Lunven - © Yann Riou
Initiatives coeur - Sam Davies / Nicolas Lunven - © Yann Riou

​A l’arrivée en Martinique

De l’autre côté de l’Atlantique, à Fort-de-France, un autre dispositif de sécurité sera mis en place. ”A l’approche de la ligne, sur la ligne d’arrivée, puis à l’approche des pontons de la marina, il faudra de nouveau être en mesure de sécuriser individuellement chaque bateau”, poursuit Pierre Hays. De nouveau, des pilotes locaux seront mobilisés, avec les particularités liées aux arrivées : “cela va durer sur une période plus longue, et il faudra être disponible de jour comme de nuit”. Par ailleurs, à l’arrivée, les arbitres de Fédération Française de Voile effectuent de nouveaux contrôles, pour s’assurer que les éléments plombés au départ sont intacts.

Pour suivre la Transat https://www.transatjacquesvabre.org/

La Rédaction

 
Vendredi 5 Novembre 2021
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